Réception annuelle du service économique

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Le 16 octobre, l’Ambassadeur de France au Laos a reçu les partenaires et acteurs économiques laotiens, français, et internationaux présents au Laos, pour échanger sur les actualités de la vie économique laotienne, mais aussi sur les défis à relever et les objectifs annoncés par le gouvernement.

Vous pouvez retrouver ici le discours prononcé par l’Ambassadeur ci-dessous (seul le prononcé fait foi).

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Discours de Mme Florence Jeanblanc-Risler, Ambassadeur de France en République Démocratique Populaire Lao, à l’occasion de la réception économique annuelle.

Lundi 16 novembre 2020 à 18h30, Résidence de France

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Mesdames et Messieurs les représentants des ministères et des autorités de la RDP lao
Mesdames et Messieurs les représentants des chambres de commerce,
Mesdames et Messieurs les représentants d’entreprises publiques,
Mesdames et Messieurs les représentants du secteur privé,
Chers partenaires économiques,

C’est avec un grand plaisir que nous vous recevons ce soir à la Résidence de France et je vous remercie de votre présence. Cette année, le Chef du service économique est retenu à Phnom Penh, mais nous avons considéré qu’il était important de maintenir cette manifestation.

Le 4 novembre dernier, j’ai déjà reçu le nouveau conseil d’administration de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Laos (LNCCI). Ce soir, vous représentez la diversité de l’économie de ce pays. Vous avez comme mission de représenter les intérêts du secteur public et du secteur privé, mais aussi l’intérêt général.

Cette soirée se tient dans un contexte très différent de l’année dernière pour tous les acteurs économiques : si le Laos n’a enregistré que 24 cas de covid-19, les conséquences économiques et sociales de la pandémie sont bien réelles.

Les estimations de croissance de l’économie laotienne divergent pour 2020, elle pourrait toutefois être négative cette année. Dans ce contexte, il reste essentiel de préparer l’avenir et renforcer le secteur privé qui constitue la colonne vertébrale du pays et contribue à sa résilience.

Le secteur privé constitue en effet l’ossature (« back bone ») de l’économie d’un pays. Il doit être encouragé et bénéficier d’un climat des affaires favorable. Le climat favorable est une condition nécessaire aux investissements : à l’investissement local mais également à l’investissement étranger.

C’est l’engagement qu’a une nouvelle fois pris publiquement le Ministre du Plan et de l’Investissement, M. Sonexay Siphandone, lorsqu’il s’est adressé à l’Assemblée nationale. Il s’est engagé à lever les barrières et améliorer encore le climat des affaires pour attirer plus d’investissements lao et étranger.

Si l’investissement privé représente environ 50% de l’investissement au Laos, il doit encore croître et remplacer l’investissement public et l’aide internationale. La graduation du Laos prévue au plus tôt pour 2024 rend ce recours à l’investissement d’autant plus nécessaire pour soutenir la croissance du pays. Le Gouvernement s’est ainsi engagé à une politique des 3 « O » : « Open mind – Open door – Open barriers ». Il faut la mettre en œuvre.

Encourager le secteur privé, c’est aussi s’assurer que les règles sont les mêmes pour toutes les entreprises, et sont appliquées de façon cohérente. « Clear tax » - « rule based » - « consistent legal environment » : ce sont des concepts auxquels les entreprises nationales et étrangères sont attachées et qui sont positives pour l’investissement.

La présence française est ancienne au Laos : nous restons le 1er investisseur européen, et le 6ème investisseur étranger. Une part qui diminue face à la montée de l’investissement asiatique et surtout chinois. Mais ce qui caractérise nos entreprises et notre investissement, c’est sa qualité, sa responsabilité sociale et environnementale. Deux exemples : le nouveau projet de NTPC sur le réservoir de Nakai (hybrid hydro solar project) et l’extension de l’usine d’Essilor dans la SEZ de Savannakhet.

Les intérêts des sociétés françaises et laotiennes doivent être complémentaires. Je souhaite que nos entreprises, à travers leurs représentations (le Club Français des Affaires, composé des entrepreneurs individuels français, et l’ECCIL, dont le conseil d’administration est très majoritairement français), soient des compagnons de route et mettent en commun leur force de plaidoyer/advocacy auprès des autorités.

Je souhaite également que dans les organisations professionnelles, des représentants français puissent siéger aux conseils d’administration. Toutes ces entreprises sont de droit lao (entrepreneurs français ou filiales françaises).

Face à une crise sanitaire dont les conséquences sociales et économiques seront lourdes pour le monde, et n’épargneront aucun pays, le Laos a plus que jamais besoin que le secteur privé soit un acteur majeur de son développement. Les entreprises françaises présentes, celles qui ont une présence régionale, mais aussi de nouvelles sont prêtes à contribuer au développement du pays.

C’est aussi à vous à faciliter l’investissement privé et à attirer ainsi des investissements de qualité, socialement et environnementalement responsables. Transformons ensemble ces mots en actions !/.

Dernière modification : 24/11/2020

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